Vieille association s’il en est depuis le 30 SEPTEMBRE1877, toujours, sinon plus que jamais active. Sur son site, figurent bien des renseignements : http://www.saintmichel.org/ Son intense activité et ses nombreuses sections ont largement animé la vie du village. Avant la fondation de cette société, l’ancien château des Peysonnel était géré par la « Société du Château » depuis 1829 et un débit de boisson était florissant.

Ci-dessous l’étendard d’une section disparue : ASSISTANCE MUTUELLE SAINT-MICHEL.

Un document qui fait partie du patrimoine photographique fuvelain : les deux derniers pénitents posant devant la porte du Cercle Saint-Michel dont ils étaient tous deux membres fondateurs. A gauche Richard MICHEL, à droite Fidèle BARTHELEMY.

La création du Cercle Saint-Michel s’inscrit dans un double contexte. Politiquement, elle intervient au moment de la fondation de la 2ème
République ; religieusement, c’est le mouvement du catholicisme social qui secoue
l’Europe, c’est-à-dire un catholicisme ouvert sur le monde et en particulier sur la classe ouvrière. Les prêtres qui se succèdent à Fuveau intègrent pleinement ce mouvement (P.Joubert … ) et c’est au curé Bourdet que revient en 1877 l’idée de créer à Fuveau un cercle catholique qui sera affilié en 1881 au mouvement national des cercles catholiques d’ouvriers fondés par Albert de Mun.
Cependant il existait une antériorité associative dans les locaux des bâtiments actuels. En effet dès 1829 existait déjà une société dite du Château, qui après quelques démêlés administratifs (problème de taxe sur le vin!!) se mettra en 1853 sous le patronage de SaintMichel. Si cette association fait partie du « passé génétique » du Cercle, il semble bien que les·premiers membres soient également en grande partie issus des Conférences SaintVincent de Paul (organisation caritative) qui se réunissaient à Fuveau depuis 1872 dans les salles du vieux château et qui souhaitaient se retrouver à l’issue de ces réunions afin de
« former un cercle pour s’amuser à des divertissements honnêtes et passer ainsi la
soirée ensemble».
Au cours de l’année 1877, une demande d’ouverture est faite par le Sieur Vitalis auprès de la préfecture. Celle-ci, cas exceptionnel pour l’époque, est acceptée le 24 Août 1877. Il faudra attendre le 30 Septembre 1877 (jour de la Saint-Michel) à 16h pour qu’ait lieu l’ouverture solennelle du Cercle dans la salle
du Vieux Château (1er étage) . De nombreuses sommités étaient présentes, du domaine religieux (P.Joubert … ) et industriel (M.Biver, directeur de la S.A. des Charbonnages de France). Joseph Vitalis est élu premier président du Cercle Saint Michel.

La fondation du Cercle
A la lecture des premiers statuts, on apprend que le Cercle Saint-Michel est institué pour offrir aux hommes sincèrement chrétiens, un lieu de réunion et des moyens de délassements intellectuels et physiques pendant leurs moments de loisirs». Le Cercle Saint-Michel n’admet que des membres âgés d’au moins 16
ans (pour les plus jeunes, sera institué plus tard « un Petit Cercle » et la fête de l’association est fixée au Dimanche de Saint-Michel au cours de laquelle un banquet sera organisé. Cette tradition a heureusement survécu et n’a connu
d’interruptions qu’au cours des 2 guerres mondiales. Voilà donc le Cercle officiellement lancé dans l’histoire.

Dès lors que les formalités administratives étaient en route pour fonder le Cercle, il a fallu trouver des locaux pour l’accueillir. Précédemment, il y avait une habitude
d’occuper les salles du Vieux Château « des Peysonnel » pour diverses activités (Société du Château dès 1829, Ecole des Frères, Oeuvre Saint-Vincent de Paul.. .). C’est donc tout naturellement que le Cercle Saint-Michel s’installe dans les locaux du Château. On sait que, après l’émigration des seigneurs propriétaires pendant la Révolution, le château fut divisé en différents lots vendus aux enchères comme biens nationaux, à tel point qu’en 1865, il y avait 7 propriétaires différents .
Ces personnes, soit parce qu’elles étaient sans héritiers, soit parce qu’elles désiraient vendre, ont permis au conseil de fabrique de la paroisse et aux curés d’acquérir progressivement les locaux par achats ou par le bénéfice de donations. Ainsi en 1866, Antoine Dépousier fit don du 1er étage dans le but de servir de local à une oeuvre catholique. C’est le lieu qui hébergera le « Cercle primitif».
On sait également que l’état général du bâtiment était très mauvais à la fin du 19ème siècle et très rapidement des travaux seront réalisés (les murs sont repeints en vert … ), grâce aux cotisations des membres et aux dons de quelques bienfaiteurs (M.Armand, M.Biver, M.Verminck notamment). C’est également grâce
à cet argent qu’est acheté le matériel de « première nécessité » (tables, chaises,
poêles .. . ). Il est fort probable qu’un riche mécène ait participé au plus grand chantier réalisé à cette époque, à savoir la construction de la salle (en effet, il n’est fait mention d’aucune dépense à ce titre dans le cadre des cahiers comptables de l’époque) . Toujours est-il qu’en 1884, un nouveau théâtre apparaît dans l’enceinte de l’ancien jardin où des arbres avaient été plantés quelques années auparavant (1880), et qui était la propriété personnelle du Curé Issalène. Cette salle s ‘ajoute au local réservé pour les répétitions créé en 1882, et fait du Cercle Saint-Michel un lieu privilégié pour l’art dramatique, qualité que celui-ci garde encore aujourd’hui.

Le Cercle débute le nouveau siècle avec son entrée dans la modernité. En effet, l’électricité est installé en 1903. Avec la loi de séparation de l’Église et de l’État (1905), le premier étage et les combles sont désormais propriété du Bureau de bienfaisance (organisme chargé de gérer les biens autrefois liés à la paroisse). On
peut penser qu’à cette époque, les différents lots issus de la Révolution sont réunis. Au Printemps 1909, la tribune est construite, ce qui prouve la notoriété du Cercle et le fait que la salle devait être souvent bien remplie pour que l’on envisage d’augmenter ainsi sa capacité. En 1913, face aux exigences de plus
en plus lourdes du Bureau de bienfaisance (loyers, impôts … ), le Cercle décide de quitter le premier étage pour s’installer au rez-dechaussée, qui était propriété du Curé Moisan. Ce n’est qu’en 1926 que le Cercle rachète les biens confisqués par le Bureau de Bienfaisance et réintègre les étages. Ensuite, de nombreux travaux sont effectués mais afin d’alléger leur poids financier, le Chanoine Moisan vend le
bâtiment à la Société des Charbonnages des Bouches du Rhône en 1928 qui s’engage donc à l’entretenir, tout en laissant la jouissance au Cercle Saint Michel.
Au fil des années, grâce au dévouement de ses membres, de nombreux aménagements sont effectués. Réalisation de la fosse pour les musiciens, décors staffés de la cage de scène, mise en place d’une cabine de projection cinématographique. A la suite de la guerre, consécutivement à la nationalisation des sociétés de charbonnages, les travaux sur le bâtiment abritant le Cercle
incombent aux Houillères de Provence. En 1975, les murs sont cédés à l’association.
Depuis la fin des années 80, des travaux importants de mise aux normes ont été
effectués, et continuent encore de nos jours. Aujourd’hui, certains travaux s’avèrent indispensables à court terme, comme la réfection de la toiture de la salle de spectacle. De même, il est toujours envisagé de la rénover
entièrement : les peintures, les sièges . . . mais ça, c’est une histoire de moyens !

Les Présidents du Cercle

1877 – 1890 : Joseph VITALIS
1890 – 1911 : Auguste BONFILLON
1911 – 1919 : Denis BARTHELEMY
1919 – 1925: Albert BONFILLON
1925 – 1930 : Marius BONFILLON
1930 – 1932 : Dr BOURGEOIS-GAVARDIN
1932 – 1934 : Marius BONFILLON
1934 – 1944 : Léon ROUBAUD
1944 – 1950 : Marius BONFILLON
1950 – 1956 : Léon ROUBAUD
1956 – 1963 : Albert BONFILLON
1963 – 1966 : Roger ROUBAUD
1966 – 1978 : Marcel VERA
1978 – 1999 : Lucien ROUBAUD
Depuis 1999 : Daniel GOUIRAND

Lucien Roubaud (6 août 1925 – 22 août 2001) Le « pastré » s’en est allé, terrassé
par une crise cardiaque au pied du grand noyer de la Bastide Neuve, comme il l’avait souhaité, entouré de ses brebis. Fuvelain avant tout, il s’était fortement investi dans la vie de notre village. Maire adjoint de 1977 à 1983, Président du Conseil Paroissial, Président du Cercle de 1978 à 1999, il a été l’initiateur du Festival de Théâtre Provençal et du spectacle « 2000 ans d’Histoire en Provence».

Les premiers membres du Cercle

BARTHELEMY ANDRE

BARTHELEMY CELESTIN

BARTHELEMY FIDELE

BARTHELEMY JULIEN

BARTHELEMY JUSTIN

BININ JOSEPH

BONFILLON AUGUSTE

BONFILLON MICHEL

CHAYNE LAZARE

DAVID MARTIN

DEPOUSIER SIFFREIN

ETIENNE ADOLPHE

ETIENNE BENJAMIN

ETIENNE JOSEPH

MAURIN ALPHONSE

MICHEL RICHARD

MOURRON JACQUES

NICOLAS LOUIS

RICHAUD MATTHIEU

RICHIER FIDELE

RICHIER FRANCOIS

RICHIER SEVERIN

VIDAL CASIMIR

VITALIS JOSEPH.

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